Contre-braquage

Bien que le contre-braquage soit une technique de conduite qui puisse sembler effrayante pour les non initiés, elle demeure la seule et unique méthode pour faire faire un virage à […]


Bien que le contre-braquage soit une technique de conduite qui puisse sembler effrayante pour les non initiés, elle demeure la seule et unique méthode pour faire faire un virage à une motocyclette.  Au Québec, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) simplifie la notion de contre-braquage en indiquant à ses apprenti-motocyclistes que cette technique de conduite est une manoeuvre d’urgence et qu’elle ne fonctionne qu’à des vitesses supérieures à 25 km/h.  Pourtant, quelqu’un de légèrement habile en lois de la physique sait que « la physique est vraie sur tous les plans ».  Ce qui veut dire que la technique de conduite pour faire tourner une motocyclette est exactement la même à 10 km/h qu’à 100 km/h ou même encore à 200km/h. Cependant, plus les lois de la physique seront fortes (comme dans le cas d’une plus grande vitesse), plus la bonne technique de virage aura d’importance, puisque les mauvaises techniques ne seront plus efficaces. Par exemple, on entend souvent que la motocyclette est comme un vélo, à moins de 25km/hr, qu’il suffit de tourner le guidon pour aller dans la direction désirée. C’est faux. Une personne légèrement bricoleuse peut prendre un vieux vélo pour faire une expérience. Il n’y a qu’à faire une soudure pour empêcher le guidon de tourner à droite. Il devra pouvoir rester neutre ou tourner à gauche. Il suffit maintenant de s’asseoir sur le vélo et d’avancer à vitesse de marche. Maintenant, en trounant le guidon vers la gauche, il sera impossible de faire tourner le vélo à gauche sans préalablement tricher et déplacer son poids vers la gauche. À plus grande vitesse, cette tricherie n’a à peu près plus d’effet, notamment si la motocyclette est lourde.  Voici donc l’une des raisons qui contribuent à faire croire qu’une motocyclette plus lourde est donc plus difficile à conduire, ce qui est faux, lorsqu’on utilise la bonne technique de conduite.

Sans entrer dans lois de la physique complexes, imaginons que les pneus et le sol constituent le support de la motocyclette et que le pilote ainsi que sa monture constituent la masse supportée par le support.  Il deviendra évident que lorsque la motocyclette circule, elle déplace d’abord le support latéralement, pour ensuite déplacer la masse.  Maintenant, supposons que ce soit le même principe avec un manche à balais, tenu en équilibre, à la verticale, dans une main ouverte à plat, paume vers le haut.  Comment faire pour déplacer le manche à balais vers la droite?  Il faudra d’abord déplacer le support (la main qui supporte le manche) vers la gauche, afin de laisser pencher le manche vers notre droite.  Ensuite, il sera possible de déplacer rapidement la main vers la droite dans le but de ne pas faire tomber le manche par terre.

À motocyclette, c’est exactement la même chose.  Le pilote devra déplacer le support d’un côté, pour faire basculer la masse de la motocyclette de l’autre.  Dès que ce sera fait, le pilote pourra conserver (ça se fait tout seul) le support légèrement à côté de l’axe vertical de la masse (en maintenant la poussée qui a créé le virage), ce qui permettra de continuer le virage.  Une fois le virage exécuté, il suffira au pilote de ne plus demander au support d’être à côté de l’axe vertical de la masse, en relâchant la poussée. Ceci permettra au tout de se réaligner, pour diriger la motocyclette en ligne droite. Dans le cas où le contre-braquage a servit de manœuvre d’évitement d’obstacle, il faudra répéter la pousser, mais dans la direction opposée au premier mouvement exprimé ci-haut, pour revenir dans la direction initiale, qui devrait être la trajectoire de la route.

Pour permettre au support de s’éloigner de l’axe perpendiculaire à la masse, il suffira que le motocycliste pousse sur le guidon. Pour aller dans la direction souhaitée, il faudra que le pilote pousse du côté où il veut aller.

Par exemple, si le pilote désire exécuter un virage à droite, il devra appuyer avec la main droite sur la partie droite du guidon. Tant qu’il poussera, la motocyclette exécutera le virage commandé. Dans le cas d’un contre-braquage (aux yeux de la SAAQ), le pilote n’aura qu’à compléter la manœuvre en relâchant la pression sur le guidon pour appliquer la même pression du côté opposé (dans ce cas-ci le gauche) pour revenir dans la direction initiale de circulation. Il devra ensuite lâcher à nouveau la pression sur le guidon, afin de ne pas continuer à tourner et ainsi revenir dans la direction initiale de circulation.

Il faudra établir qu’un contre-braquage (aux yeux de la SAAQ) est la succession de deux virages courts et rapides.  L’un pour esquiver un obstacle (lorsqu’il s’agit d’une manœuvre d’urgence) et l’autre pour revenir aussitôt dans la direction initiale de circulation.

Le contre-braquage n’est pourtant pas qu’une manœuvre d’urgence (tel qu’il est connu).  En fait, tel que mentionné plus haut, il s’agit de la seule et unique technique efficace pour faire inscrire une motocyclette en virage.  La différence se fera simplement au niveau du retour en direction initiale, ce qui ne sera pas nécessaire lors d’une simple courbe.

Finalement, un contre-braquage est connu comme une manœuvre d’urgence (au Québec), mais demeure la seule manière efficace de faire prendre une courbe à une motocyclette. Lorsque ce sera pour faire un virage, il suffira de pousser une seule fois, alors que pour esquiver un obstacle, il faudra faire un virage pour contourner, puis un autre pour revenir dans la direction initiale.

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