Freinage d’urgence incliné en courbe

Cet article démontrera qu’il est possible de faire de vrais freinages d’urgence en courbe, alors que le motocycliste penche sa moto dans la courbe.  Il ne sera pas nécessaire de redresser […]

Cet article démontrera qu’il est possible de faire de vrais freinages d’urgence en courbe, alors que le motocycliste penche sa moto dans la courbe.  Il ne sera pas nécessaire de redresser la moto avant d’effectuer le freinage (le redressement se fera plutôt LORS du freinage).  Tout comme pour le freinage d’urgence en ligne droite, le motocycliste devrait « toucher » ses deux freins, pour ensuite, serrer de plus en plus fort son levier de contrôle du frein avant, jusqu’au freinage au seuil (seuil d’adhérence du pneu au sol).

Voici un extrait de de notre MÉMOIRE.

Qualité de la formation de moniteur/instructeur dispensée par l’AQTR

En effet, selon une formation de moniteurs de motocyclette à laquelle j’ai personnellement assisté en tant que responsable pédagogique de mon École de conduite, j’ai constaté que le formateur, monsieur XXXXXX XXXXXXX (nous n’avons pas l’intérêt de salir la réputation de cette personne sur le web), a donné les directives qui suivent, le 12 mars 2011, dans les bureaux de l’AQTR, à Montréal : « Afin de réaliser un freinage d’urgence en courbe à moto, il faudra apercevoir l’obstacle, redresser la vision en ligne droite (tout droit, vers l’extérieur de la courbe), redresser la moto, barrer les coudes, et ensuite freiner. » Pourtant, il suffira de compter le nombre de mètres parcourus en 1 seconde à 90 km/h pour savoir que nous parcourons 25 mètres par secondes à cette vitesse. Même en comptant un temps de perception/réaction de 1 seconde, ce qui est très court, le motocycliste aura déjà parcouru 25 mètres. Ensuite, si l’on considère qu’il aura encore besoin d’une autre seconde pour redresser la motocyclette, alors qu’elle était inclinée dans la courbe, étendre les bras en pleine extension, ce qui est catastrophique en cas d’impact, et ensuite appliquer les freins, le motocycliste aura parcouru un autre 25 mètres. Il faudra donc ajouter 40 mètres (distance de freinage nécessaire à une automobile à 90 km/h. Il faudra donc un minimum de 90 mètres au motocycliste pour immobiliser sa motocyclette (en ligne droite). Bien entendu, lorsque monsieur XXXXXX XXXXXXX (nous n’avons pas l’intérêt de salir la réputation de cette personne sur le net) a constaté que nous avons été surpris des procédures qu’il décrivait, il a ajouté que si le motocycliste s’approchait de la ligne latérale de la chaussée et qu’il allait sortir de la route, il devrait lâcher le frein avant et appuyer plus fort sur le frein arrière (c’est donc de croire que le frein n’était pas utilisé judicieusement). Il ne sera pas nécessaire d’aller plus loin pour comprendre que nous venons de trouver la raison pour laquelle les motocyclistes québécois sur utilisent le frein arrière et sous utilisent le frein avant, tout juste avant de faire une sortie de courbe, en faisant une trace de dérapage arrière, alors qu’ils sont hors contrôle!

Cet extrait porte sur la formation des moniteurs de conduite motocyclette (destinés à la formation des débutants à motocyclette) à l’Association Québécoise des transports (AQTr).  Il est à noter que même dans les formations dites « avancées » ou de « rafraîchissement » printanières, il s’agit des mêmes techniques enseignées (redresser une motocyclette, avant d’exécuter un freinage d’urgence en ligne droite dans une courbe).  La raison en est fort simple, puisque l’enseignant principal reconnu à travers la province de Québec par un certain rassemblement de propriétaires d’une marque très connue est le même que celui qui forme les moniteurs motocyclette pour cours aux débutants, à l’AQTr.  Même au niveau du regroupement des clubs de motocyclette au Québec, l’École qui appartient à ce regroupement enseigne les mêmes techniques.  Il irait de soi de se demander pourquoi nous n’enseignons pas cette technique, si elle est adoptée par tant de gens…?  Il serait plus probable de croire que nous sommes plutôt les seuls à faire erreur… pourtant… si vous étiez avec votre automobile… vous viendrait-il à l’esprit de redresser le volant, dans la courbe, avant de freiner?

Comme il est nécessaire de pencher la motocyclette de plus en plus lorsqu’il roule de plus en plus vite dans une courbe, le motocycliste aura besoin de la pencher de moins en moins, alors qu’il ralentira…

Tout en demeurant dans la trajectoire de la courbe, le motocycliste peut donc effectuer un freinage d’urgence DANS une courbe, et non pas en ligne droite dans une courbe, ce qui amène trop souvent la motocyclette à se diriger vers les grenouilles…    Oups!  Les quenouilles, bien sur!

En outre, le freinage d’urgence en courbe est exactement le même que le freinage d’urgence en ligne droite, à la différence près que lors du freinage, le motocycliste laissera la moto se redresser graduellement. Bien entendu, la pression initiale sur les freins lors de l’amorce du freinage d’urgence en courbe sera moins grande que pour le freinage d’urgence en ligne droite, afin d’éviter de bloquer la(les) roue(s), puisque la surface de contact entre les pneus et le sol est moindre alors que la motocyclette est inclinée.  Par conséquent, il y a aussi moins de friction entre le pneu et le sol.

 

Voyez par vous-même, à 1:14, de l’extrait vidéo de notre cours « DEXTÉRITÉ »

 

Finalement, il sera possible, dans le cadre de nos formations, comme dans les cours version « Courbes », de mettre en pratique une partie du freinage en courbes, sans toutefois s’immobiliser, puisqu’il s’agit de continuer à circuler, en enchainant les courbes.

 

« MOTOPRECISION »… Pour préciser votre PASSION!